Que ce soit à travers un magasin physique ou via un shop en ligne, la commercialisation de CBD au niveau mondial a explosé ces dernières années. Son chiffre d’affaires s’est élevé à plus de 5 milliards de dollars en 2021 et devrait dépasser les 20 milliards d’ici 2030. Mais pourquoi le CBD est-il tant prisé? Comment expliquer le potentiel commercial d’un produit à connotation souvent négative?
CBD comme cannabidiol
C, B et D représentent l’abréviation du cannabidiol, l’un des nombreux principes actifs du chanvre qui ne crée pas d’effet psychotrope contrairement à son cousin le THC, autre composant de la plante. Le CBD peut se consommer sous forme de feuilles, de fleurs ou de résine ou comme produits dérivés qu’on retrouve de plus en plus dans les vitrines des magasins ou sur les sites de vente en ligne. Pourtant connu depuis des années, ce composé qui procurerait de nombreux bienfaits pour la santé connaît un engouement spectaculaire. Il est utilisé pour le bien-être, la cosmétique, la médecine ou encore dans l’alimentation. Mais pour pouvoir produire, commercialiser et consommer le CBD, il y a certaines règles en vigueur et elles sont différentes dans chaque pays.
Une législation qui évolue
Les lois concernant la production, la vente et la consommation de CBD sont en plein évolution et ce sont elles qui régulent les différents marchés. Les Etats-Unis et le Canada, où le taux maximum de THC contenu dans le CBD est fixé à 0,3%, investissent des sommes massives dans l’industrie du CBD, faisant de l’Amérique du Nord le marché phare au niveau mondial.
En ce qui concerne l’Europe, la Commission européenne reconnaît depuis novembre 2020 le cannabidiol comme n’étant pas un stupéfiant, ce qui accélère la croissance du marché européen. Mais la limite maximale de THC contenue dans le CBD est fixée à 0,3% dans de nombreux pays comme la France, l’Allemagne et la Grand-Bretagne. Pour l’Italie, la limite est un peu plus haute (0,6%). La République Tchèque et la Suisse font partie des pays les plus tolérants en ayant légalisé le CBD avec 1% de THC au maximum. Implanté depuis 2017 en Suisse avec la législation de sa production, commercialisation et consommation, le CBD (s’il ne dépasse pas 1% de THC) fait de notre pays l’un des plus indulgents et un pionnier en la matière.
Jusqu’à maintenant, chaque pays dispose de sa propre loi quant à la production, la vente et la consommation de CBD. Dans les années à venir, une législation unifiée pourrait bien entrer en vigueur en Europe ou à l’intérieur de l’Union européenne.
Le CBD: un marché à fort potentiel
Que ce soit en magasin physique ou à travers la vente en ligne en quelques clics, le CBD est un produit qui a le vent en poupe, en Suisse et dans les pays environnants, où l’offre et la demande se multiplient. Mais pourquoi assistons-nous actuellement à l’explosion d’un marché si prometteur?
L’image du CBD change
Souvent associé à la drogue, le CBD et ses produits dérivés peuvent souffrir d’une certaine image négative. Pourtant, à travers les bienfaits qu’il procurerait, son image semble être en train de changer radicalement et sa démocratisation se développe. Cette sensibilité accrue aux bienfaits du chanvre pour la santé engendre une évolution de l’opinion et de l’attitude du grand public et donc une demande croissante pour le produit. Utilisé non seulement à des fins de bien-être humain et animalier, en cosmétique ou en alimentation, le cannabidiol a aussi la cote dans le monde médical et pharmaceutique.
Un des principaux challenges pour celles et ceux qui se lancent dans le business est donc de pouvoir vulgariser le domaine de manière pédagogique en mettant en exergue ses vertus, qui font de plus en plus l’objet de recherches et études scientifiques. La vente physique de CBD en magasin peut, par exemple, viser à informer et rassurer les futurs et potentiels consommateurs à travers des conseils en personne.
Des lois sur le CBD de moins en moins strictes
Comme mentionné plus haut, les lois spécifiques mises en place dans chaque pays permettent, de manière limitée, la production, la distribution et la consommation de CBD avec une teneur en THC réduite. Les législations actuelles, de plus en plus favorables à la vente et à l’achat du produit, accélèrent la croissance du marché mondial du CBD.
La politique progressiste de certains pays comme l’Allemagne, où le soutien à la législation du cannabis récréatif est d’ailleurs marqué, le Royaume-Uni, l’Autriche, l’Italie, la Suisse mais aussi les Etats-Unis et le Canada laisse en effet de la place à un business de plus en plus fructueux. En Suisse par exemple, où les lois sont davantage libérales, la situation est plus propice à l’implantation d’entreprises, qu’elles produisent et/ou commercialisent du CBD. L’évolution des lois couplée à l’amélioration de son image contribuent fortement au développement du secteur du CBD un peu partout dans le monde.
Une gamme de produits diversifiée
Outre les fleurs, les feuilles ou la résine, l’intérêt des consommateurs concerne surtout les produits dérivés du CBD, à savoir les huiles, infusions, baumes et aliments. Utilisés pour le bien-être, la cosmétique, l’alimentation ou encore l’activité sportive, ces produits (et surtout les huiles) semblent connaître une explosion de la demande. Plus ou moins chargés en CBD, ils peuvent être vus comme moins “bruts” et sont surtout adaptés à différents usages du quotidien. Après une crise sanitaire comme celle que nous avons vécue et le fort attrait pour la médecine alternative et l’utilisation des produits naturels, les consommateurs semblent friands des produits à base de CBD et des effets bénéfiques qu’ils auraient sur la santé.
L’utilisation du CBD à des fins médicinales et pharmaceutiques connaît aussi un gros boom. Cette croissance se ressent notamment dans la multiplication des canaux de distribution B2B entre producteurs et entreprises utilisant le CBD comme matière première pour la fabrication de médicaments, mais aussi de produits alimentaires, de bien-être, et de cosmétique. Des opportunités se créent donc aussi dans le commerce de gros.
Le CBD pour diversifier le portefeuille Audacia
Le monde du CBD a aussi conquis Audacia Group et son CEO Alexandre Bonvin, qui a racheté et intégré La Ferme du CBD à son portfolio. L’entreprise correspond parfaitement au profil de société recherché: spécialisée dans l’e-commerce, active dans un marché en pleine expansion et dont les produits dérivés sont susceptibles d’attirer une clientèle diversifiée. “Cela fait quelque temps que ce secteur m’intéresse. Nous avons trouvé la société parfaite pour s’imbriquer à notre structure car nous sommes un pays pionnier dans ce secteur prometteur, plein de potentiel”, affirme Alexandre Bonvin.
Ce sont surtout les produits dérivés (huiles, infusions) qui sont susceptibles d’attirer une large clientèle. Selon Alexandre Bonvin, “Une mère ou un père de famille peut en effet consommer personnellement le produit puis l’utiliser aussi pour ses parents ou son animal de compagnie avant de le recommander autour de soi. Un des atouts du CBD, c’est aussi son utilisation dans plusieurs domaines comme la pharmaceutique, la cosmétique et même chez les sportifs. Le principal challenge est sa démocratisation car le produit subit encore trop souvent son image négative. Avec cette nouvelle acquisition active principalement en France, nous souhaitons nous attaquer à d’autres marchés, notamment en Suisse”.
Conclusion
Tant par la vente physique qu’à travers l’e-commerce, le CBD est un marché en forte expansion. Le changement d’image et d’attitude à son égard via ses bienfaits, la législation de plus en plus libérale et l’attrait pour ses produits dérivés comme les huiles font du cannabidiol un business potentiellement fructueux. Encore trop souvent associé à la drogue, il faut du temps pour que le CBD entre dans les mœurs. Un des gros challenges du secteur concerne la démocratisation du sujet. Mais la mode du CBD ne fait que commencer et, seulement pour la Suisse, le chiffre d’affaires estimé s’élèverait à 320 millions de francs d’ici 2027.
Content, Communication & RP at Audacia Group
With a bachelor’s and master’s degree in linguistics and communication, Adrien has had the opportunity to work as a redactor, freelance journalist and web journalist. He’s now Content, Communication and RP Manager at Audacia Group, where he writes content and manages communication for both the Group and some acquired brands.